Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Europe Ecologie

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vendredi 24 septembre 2010

OPH, affaire Grenat, affaire Courmont... mais où va la majorité municipale ?


Ca commence à faire beaucoup...

J'avais le plus délicatement possible abordé le cas Grenat sur mon blog

Pour mieux comprendre, rappelons que Gérard Grenat est président de l'Office Intercommunal de Tourisme, qu'il est vice-président de Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis) et adjoint-au-maire de Calais... et qu'il se réclame de la composante "socialiste" de la majorité municipale (MSDC de Philippe Blet) dirigée par l'UMP Natacha Bouchart.

Cette fois-ci, c'est Michèle Courmont qui, plus que le directeur OPH qu'elle avait pourtant installé, fait la une de l'actualité.

Michèle Courmont, adjointe-au-maire MoDem ! Ce qui me choque, c'est ça : "«... Natacha Bouchart, qui a demandé hier matin aux administrateurs qu'à l'avenir, les embauches à l'OPH passent par « un jury de recrutement composé de trois administrateurs, pour éviter les doutes ». Une manière de rappeler d'une part que le recrutement de Patrick Haulot a été effectué par la présidente de l'OPH elle-même, d'autre part de marquer sa désapprobation concernant les conditions autour de l'embauche de la fille de Michèle Courmont à l'Office public. »

Je citais à l'époque François Bayrou pour l'affaire Grenat, qui disait qu'il fallait « respecter le mur de verre qui devrait séparer les affaires d'argent, les affaires privées, les affaires publiques ».

En effet, localement comme au plus haut niveau de l'Etat, le pouvoir républicain devrait être insoupçonnable. Chaque fois que le pouvoir peut être soupçonné, chaque fois le pouvoir est en situation de fragilité.

Mais aujourd'hui, c'est une dirigeante MoDem qui est sur la sellette. Avec en plus un délit vérifié de favoritisme familial (embauche directe), qui finirait même par relativiser le "cas" Grenat. Il y a des jours où la politique peut dégoûter.

J'ai de la peine pour les autres dirigeants locaux du MoDem qui, à mon avis, se taisent trop. Je les connais, pour leur intégrité et leur loyauté envers un parti auquel ils croient, comme 3ème voie créatrice d'un autre possible.

Pourtant, le MoDem est mort localement avec cette affaire.


A moins qu'il ne s'applique lui-même les beaux principes de François Bayrou et qu'il coupe court avec tout ce qui pourrait le diluer encore plus dans cette ambiance de "suspicion" générale. On ne peut évoquer "les affaires" au niveau national (Woerth), tout en continuant d'avoir les mêmes pratiques sur le plan local. Le MoDem devra bien prendre des décisions radicales et réellement démocrates s'il veut être sauvé à Calais. Bien entendu, c'est son problème, mais j'ai assez d'affection pour un mouvement ami qui me permet d'avoir cet avis.

Comme pour le MSDC d'ailleurs qui joue trop sur l'ambiguïté de certains de ses membres. C'est un avis personnel.

Belle affaire, en tout cas, pour Natacha Bouchart qui neutralise du coup les deux seules autres composantes politiques de sa majorité (le MSDC de Philippe Blet et le MoDem), les autres (de la société dite "civile") ayant vocation à être absorbés par l'UMP.

Préparons l'alternative. Ce qui ne veut pas dire retour à l'antécédent...


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste.


Post Scriptum

Les enjeux de cette situation sont considérables. Il convient pour le MoDem et le MSDC de savoir s’ils sauront gérer dans la durée ces affaires qui sont devenues les leurs, qu’ils le veuillent ou non, et qui les fragilisent sérieusement pour l’avenir. De fait, la reprise en mains de l’OPH par Natacha Bouchart indique que la municipalité d’ « union populaire et sociale » devient bel et bien une municipalité UMP tout court.

Les élus municipaux démocrates et « socialistes MSDC » sont sous la férule de l’UMP Natacha Bouchart. La question est de savoir comment ils pourront se démarquer dans la population du grand chef UMP. De ce point de vue, les cantonales seront un grand moment de vérité puisque bon nombre d’élus de la majorité municipale seront candidats. Ce qui sera intéressant, c’est de voir si ces candidats MoDem, MSDC et non cartés ne sont pas déjà trop marqués par leur affiliation à Natacha Bouchart et s’ils ne seront pas sanctionnés comme tels par les électeurs. Leur marge est infime. Le MSDC n’est pas un parti, c’est tout au plus le club des amis de Philippe Blet, et le MoDem n’a pas réussi à imposer sa différence et sa place centrale, ni sur le plan national ni sur le plan local. Il en est même très loin. Se démarquer, s’affranchir de la tutelle UMP… That is the question ! Plus qu’être ou ne pas être…

Une autre question se pose, de fond celle-là, pour l’OPH. La destitution de Michèle Courmont du dossier, quoique non-officielle, par Natacha Bouchart, laisse peut-être envisager un éventuel changement de statut pour l’OPH, qui pourrait devenir OPAC (non, pas de jeu de mots) ou être racheté ou passer sous tutelle de l’Etat. Simples suppositions, mais qui seraient lourdes de conséquences pour les locataires et les personnels du dit-office… qui pourraient passer sous contrat privé. A suivre donc, de tous côtés…

dimanche 19 septembre 2010

Le changement climatique et le pic pétrolier imposent l’alternative énergétique


Tribune dans LIBÉRATION
Par CÉCILE DUFLOT

cecile_duflot.jpgLes écologistes n’ont pas attendu qu’une marée noire vienne souiller le littoral de la Louisiane pour relever les deux défis auxquels l’humanité doit s’attaquer en ce début de XXIe siècle, le changement climatique et le pic pétrolier. Le problème de la dépendance à cette énergie demeure sous-évalué. Outre que l’ère du pétrole bon marché tire à sa fin, l’espérance de vie du pétrole se situe tout au plus à quelques dizaines d’années. Annonçant l’ère du déclin des ressources en énergie fossile, le pic pétrolier est un défi pour la stabilité économique et sociale. Il est essentiel de le relever si nous voulons atténuer les menaces que le changement climatique fait peser sur nous. Penser dès aujourd’hui l’alternative énergétique relève d’une stratégie de résilience fondée sur l’anticipation du choc pétrolier, la capacité de l’encaisser et de rebondir à l’issue d’une période de transition énergétique.

Sortir de la dépendance au pétrole, c’est d’abord abandonner notre modèle de développement basé sur le gaspillage et la surconsommation. C’est construire une transition entre deux mondes, l’ancien, marqué par la dépendance aux énergies fossiles, le nouveau qui sera forcément le produit d’un mixte énergétique, produit à partir d’énergies vertes 100% renouvelables. C’est aussi une rupture avec une énergie globale qui nous a conduits à des guerres pour le contrôle des ressources pétrolières ou gazeuses. Du Moyen-Orient à l’Asie centrale, de l’Angola à la Birmanie, de grandes entreprises comme Total ont participé directement ou indirectement à l’exploitation des peuples.

Sortir de la «pensée unique énergétique» suppose de faire preuve d’anticipation, d’inventivité et de volonté politique. Le nucléaire qui ne représente que 2% de la consommation d’énergie dans le monde ne résoudra rien. Allons-nous construire plusieurs milliers de réacteurs nucléaires sur l’ensemble de la planète ? Ce n’est pas sérieux alors même que la question de l’accumulation des déchets ingérables n’est pas résolue et que les risques inacceptables de type Tchernobyl sont multipliés par la dissémination encouragée par le gouvernement français.

Une autre politique énergétique basée sur le concept de «Négawatt» est possible. Il est toujours plus simple et plus efficace d’économiser et de diminuer notre consommation d’énergie que de s’efforcer à produire toujours plus. Loin des chantiers pharaoniques, coûteux et parfois délirants, l’efficacité et la sobriété énergétiques impliquent de gérer différemment notre mobilité en adaptant nos modes de transport, de relocaliser nos activités économiques et de produire autrement. La rénovation des logements, l’aménagement équilibré des territoires, le renforcement des réglementations existantes de réduction des consommations des appareils et des véhicules sont des politiques gagnantes : économies d’énergies, réduction de la pauvreté énergétique et création d’emplois.

Les énergies renouvelables sont la solution d’avenir. Un bouquet énergétique judicieux et une production décentralisée, également répartie sur les territoires, permettront d’assurer une production énergétique de proximité garante d’un approvisionnement non tributaire des aléas commerciaux, politiques et géologiques.

La France, dominée par les lobbies du tout pétrole et du tout nucléaire, ne consacre qu’une part infime de ses crédits de recherche publics à l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables.

La fin de notre accoutumance à l’or noir sera soit imposée brutalement par la réalité du pic pétrolier et organisée de manière autoritaire par en haut, soit assumée par en bas, par une société mobilisée. Les écologistes choisissent cette solution douce et durable, celle de l’engagement déterminée pour une stratégie de transition énergétique.

dimanche 12 septembre 2010

Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: "Il est urgent de ne plus attendre !"


LOGO_EE_NPDC22.jpgChers ami-e-s écologistes,

Vous avez signé l'appel d'Europe Ecologie. Le processus de la construction du mouvement est en marche: montez à bord de l'aventure !

Pour porter votre voix, votre adhésion à Europe Ecologie est nécessaire.



Rappel du calendrier serré:

17 septembre, CAP, amendements et approbation des textes fondateurs
18-19 septembre, CNIR, lancement du référendum des verts
21 septembre, envoi des textes à tous les adhérents
21 septembre au 9 octobre, débats locaux à l'initiative des comités locaux d'Europe Ecologie
9 octobre, Assises territoriales du processus en région sous la responsabilité des comités d'animation et de pilotage régionaux
Entre le 17 octobre et le 13 novembre, référendum interne des Verts
13 et 14 novembre Assises constituantes de Lyon

Avant le 1er octobre, votre adhésion devra être enregistrée. Il est donc urgent de cliquer là --> ADHERER

Priscilla se met à votre disposition. Téléphonez lui au 06 20 24 64 65.

Pour vos ami-e-s qui n'ont pas internet, voici un formulaire papier : ICI (A retourner d'urgence aussi pour l'enregistrement à Europe Ecologie, 30 rue des meuniers, 59000 Lille)

L'aventure continue, participons tou-te-s, maintenant !

lundi 6 septembre 2010

Trois questions à J-M Ben, élu municipal (VDN)


« C’est l’aboutissement d’un projet vieux de plus de quinze ans »


Les travaux de réhabilitation du site ont commencé. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
elu-municipal-635683.jpg

« Cela représente presque vingt ans ! J’avais lancé ce projet en 1991, au nom des Verts, et avec des associations naturalistes. On s’est mis à l’ouvrage en 1995, lorsque nous avons intégré la majorité municipale. Le Colombier-Virval nous semblait être l’endroit idéal pour réintroduire la biodiversité. Ensuite, au fil des ans, cet aménagement n’a jamais été vraiment une priorité politique. »

Le projet tel qu’il se présente aujourd’hui correspond-il à ce que vous aviez imaginé ?

« Oui, même si on peut toujours mieux faire. Avoir un espace sanctuarisé de treize hectares, c’est très bien. De même, je me réjouis de l’idée d’une maison de l’environnement, d’une ferme pédagogique. J’avais peur ces derniers mois que le coeur même du projet soit dénaturé. On parlait de zone de loisirs, ou je ne sais quoi… Mais bon, on arrive à une sorte de compromis, où tout le monde trouve son compte. »

Sauf les pêcheurs…

« Oui, nous avons eu quelques accrochages avec les pêcheurs… Ils gardent le site, de fait, depuis de nombreuses années. Mais ils ont parfois outrepassé leurs droits, en introduisant, à un certain moment, un poisson assez nocif, le black bass. Mais la nature, en l’espèce, avait repris ses droits : le black bass n’avait pas tenu. Aujourd’hui, il leur reste tout de même une belle zone de pêche. »

samedi 4 septembre 2010

Cap21: "Un plan climat territorial pour Calais ? Chiche Madame la Maire !"

bandeaucap21.jpg
Après le rendez-vous historique de Copenhague, un plan climat territorial pour Calais ? Chiche, Madame la Maire !




Christian300.jpgLa conférence de Copenhague a cristallisé médiatiquement la prise de conscience collective de l'urgence climatique. Mais au-delà, chacun sent bien que la vraie et seule question posée, c'est celle du modèle unique de développement. Le modèle du déséquilibre entre les riches et les pauvres, le modèle de l'hyperconsommation, de la production exponentielle de déchets, de la dégradation des ressources naturelles, du gaspillage, de la mondialisation. Si tous les Terriens vivaient comme le font les pays du Nord, qui ne sont pourtant pas épargnés par la misère et la pauvreté, il faudrait l'équivalent de 4 planètes !!! Et la moitié des richesses du monde est possédée par les 2% les plus riches !

Pour réduire vraiment nos gaz à effet de serre, au-delà des solutions les plus farfelues qui, comme se le font croire certains, pourraient nous permettre de continuer comme si de rien n'était (parapluie spatial, enterrement du CO2 etc), la piste la plus raisonnablement accessible est sans aucun doute celle de la sobriété énergétique, de la fin du gaspillage surtout dans un pays qui est au top de la consommation d'électricité et de pétrole. Tout le monde le dit, on sait à peu près ce qu'il faut faire, mais qui le fait ?

C'est au niveau local que se jouera la modification individuelle et collective des habitudes et des mentalités. Nourri d'une volonté politique forte, le local peut être le moteur de ce défi historique. Et être créateur d'emplois. Plein de pistes sont à valoriser, c'est le moment, pour une collectivité d'avant garde, même petite, de mettre en place un véritable plan d'attaque, un plan climat territorial... sans grever les finances locales. C'est de toute façon un investissement sur l'avenir.

Lutter contre le réchauffement climatique, c'est :

* Lutter contre l'étalement urbain. En déménageant les équipements principaux loin du centre-ville (hôpital, cliniques, centres commerciaux, facs etc), comme on l'a fait ici, non seulement on vide les centres-villes, mais on augmente de 40% la dépendance à la voiture particulière. Il faut reconstruire la ville sur la ville, la densifier. Ça rentabilisera les transports en commun, ça dissuadera de la voiture, et ça coûtera moins cher en aménagement (routes, réseaux). Est-il encore tenable de faire croire que la voiture va continuer de se développer, alors que certains chercheurs disent déjà que nous devrons avoir réduit notre consommation de pétrole de 9% d'ici... 15 ans ???
o Reconvertir une bonne partie des budgets astronomiques dédiés aux réfections de routes sur les autres modes de déplacement. Prioriser la réfection des rues fréquentées par les bus (voirie d'agglo) et celles ayant une grande accidentologie;
o Développer fortement les transports en commun, y compris en site propre;
o Développer un réseau de pistes cyclables s'appuyant sur l'existant;
o Développer l'écomobilité scolaire (aller à l'école à pied et à vélo);
o Cesser de penser les projets d'aménagement en ne prenant que le point de vue des automobilistes (à Calais, pas de zone piétonne, peu de zones 30...)

* Lutter contre la hausse inexorable du niveau des mers:
o Obliger tous les interlocuteurs à prendre des engagements sur les mesures de prévention, comme le font les Belges et les Néerlandais. Bien qu'étant dans la même situation qu'eux (certains endroits chez nous sont sous le niveau de la mer), ici rien n'est prévu. Et ce qui s'est passé en Vendée nous guette pourtant ! Que devient le beau schéma du port 2015-2030 qui ignore le problème ? Que devient la centrale nucléaire de Gravelines les pieds dans l'eau ? Les Wateringues (J. Shepman ) ont tiré la sonnette d'alarme, sans succès ! Taper sur la table si besoin est !
o Initier un réseau de communes ayant les mêmes problèmes (Dunkerque, Gravelines etc...)

* Inciter financièrement et pédagogiquement les citoyens vers :
o Instituer des aides d'agglomération aux particuliers et entreprises qui souhaitent passer au solaire ou à l'éolien;
o Impulser et accompagner les entreprises qui veulent engager une démarche visant à ce que leur personnel utilise moins la voiture (PDE, favoriser le covoiturage, les bus et ie vélo). Cela peut permettre par exemple à une famille de se passer d'un véhicule sur 2. Où en est le PDE de la ville initié en 2007 ?

* Faire des économies d'énergie :
o Mettre en place dans tous les bâtiments municipaux des dispositifs économes en énergie (éclairage naturel, chauffage, variabilité à l'exposition etc...)
o Construire des bâtiments aux normes HQE (quid de la rue de Toul ??)
o Exiger un tri sélectif plus performant (écoles notamment)
o Agir sur le logement collectif, social existant comme neuf

* Devenir producteur (non anecdotique) d'énergie renouvelable :
o Une collectivité peut parfaitement le faire, en investissant fortement sur plusieurs années, mais en récolte les fruits ensuite. A ce propos, où en est le projet de champ maritime éolien initié aussi en 2007 ???

* Développer la ville « verte et solidaire » et relocaliser l'économie par la création d'un réseau de « proximité »
o Développer une ceinture verte autour de la ville, consacrée à la nature, aux loisirs et au développement d'une agriculture de proximité : multiplier les jardins de type « ouvriers », avec formations au bio, les mettre en réseau, favoriser l'implantation d'AMAP permettant à terme de pouvoir alimenter les cantines en produits bio locaux. Des dispositions dans les marchés publics existent ;
o Entretenir et protéger les marais. Où en est le projet de Colombier-Virval initié de 2004 à 2007 ???
o Encourager et développer la tenue de marchés de produits locaux dans les quartiers ;
o Créer un forum d'Economie Solidaire pour mettre en réseau tous les acteurs locaux de l'économie sociale et solidaire, vous savez, cette économie associative et coopérative qui ne cherche pas un créneau pour produire du jetable mais qui valorise les hommes et le travail plus que le profit facile. Ils se connaîtraient ainsi mieux et pourraient échanger leurs différents services ;
o Créer, en centre ville, un lieu collectif central et identifié où seraient situés tous ceux qui veulent vendre ou échanger des objets d'occasion, une sorte de bourse d'échanges (recycleries, épicerie solidaire, vendeurs à petits prix etc...), de brocante permanente. Prenons la « crise » au rebond. Cela ne manquerait pas de donner de la vie au centre-ville...
o Avoir une attitude de soutien mesuré mais clair aux réfugiés politiques auxquels succéderont bientôt les réfugiés... climatiques !

Tout ce qui va dans le sens de moins de déplacement, moins de dépenses, plus de local et plus de solidaire contribue à lutter contre le réchauffement climatique. Toutes ces mesures sont réalisables et quantifiables en terme de bilan carbone.

Il suffit d'en avoir la volonté politique et de réorienter ses choix en conséquence... Les citoyens y sont plus prêts qu'on ne le croit. C'est d'exemple à suivre qu'ils ont surtout besoin. Ce qui relève parfaitement selon moi du rôle d'une collectivité.

Christian Louchez

Délégué départemental Cap21

mardi 10 août 2010

La vision urbanistique mégalomaniaque de Natacha Bouchart (billet d'humeur)


BILLET D’HUMEUR

Selon La Voix du Nord édition de Calais, le cabinet d’urbanisme Arc-Ame vient de dévoiler le contenu de son étude. Rien moins que le « Calais du futur ». Natacha Bouchart, maire de Calais, évoque ce qu’il lui semble possible de concrétiser à court terme. Mais qu’en est-il vraiment ?

pendons_les_ecolos_copie.jpgPlus qu’inquiétant et triste vision urbanistique de la ville: une « digue surélevée » à la plage et des voitures en dessous (encore un immense parking). Ramener encore plus de voitures au front de mer: on comprend mieux maintenant pourquoi on a supprimé la piétonnisation de la digue et la journée En Ville sans ma voiture ! Quid de la circulation en ville ? Pas un mot ! Une ville à vivre, humaine, qui ne soit pas que des axes routiers et parfois des autoroutes en plein ville, c’est si difficile à concevoir pour cette municipalité embarquée dans des fantasmes mégalomaniaques insensés (pourquoi pas un « drive-in cinema » aussi pendant qu’on y est, à l’américaine ?) ! Désolé mais Yokohama n’est pas mon modèle. Pendons vite les écolos aux arbres qui resteront en ville et transformons vite l’expo de Yann Arthus Bertrand en musée permanent de la biodiversité dans le Parc St-Pierre (à côté du Musée de la Guerre ça va le faire), ça nous fera un beau sanctuaire, on viendra s’y recueillir (la biodiversité c’est toujours mieux chez les autres, dans les pays exotiques, n’est-ce pas ?) La seule bonne idée est la mise en valeur des canaux, qui n’est que la continuité du travail entrepris par l’ancienne municipalité, et notamment… du groupe écolo !

YAB reviens, ils sont devenus fous… ne serait-ce que pour nous faire un beau reportage photo sur Calais, même en hélicoptère ! On te montrera quelques endroits où préserver et favoriser la biodiversité… Vivement 2014 !

samedi 31 juillet 2010

Souvenirs télévisuels (mars 1992 pour les régionales)


Cap urnes : les Verts JT FR3 Nord Pas-de-Calais - 12/03/1992 - 02min11s

Créée en 1984, la structure régionale des Verts n'a cessée de progresser jusqu'à obtenir une centaine d'élus locaux au municipales de 1989.
Marie Christine BLANDIN était tête de liste des VERTS dans le Pas de Calais (et j'avais l'honneur de figurer en 6ème position) et Guy HASCOËT tete de liste des VERTS dans le Nord.

En fin de film, on voit notre affiche avec la photo des candidats (je suis à droite... sur la photo).



retrouver ce média sur www.ina.fr

jeudi 22 juillet 2010

A Malmö, des écolos malgré eux.


Thibaut Schepman* et Antoine Louchez*, journalistes en herbe, l’un de Dunkerque, le second de Calais, viennent de se voir confier par Terra Eco la mission de réaliser en quinze jours des reportages en Europe du Nord sur le thème des éco-quartiers. Première halte : Malmö (Suède).

Premier article aussi... On en verra sans doute aussi bientôt dans… Le Monde, qui est intéressé.

Pris sur le site terraeco.net


"Raconte-moi ton éco-quartier" par Antoine Louchez et Thibaut Schepman


ecoquartier1.bmpReportage - On vient du monde entier pour visiter l’éco-quartier du port ouest de Malmö (Suède). Mais les habitants de Vasträ Hamnen semblent être les moins concernés par le projet et ses évolutions.

18 juillet, 14 heures. Température extérieure : 28 degrés. Nous sommes bien à Malmö, en Suède. C’est probablement la meilleure époque de l’année pour découvrir Vesträ Hamnen, l’éco-quartier construit il y a dix ans sur le port ouest de la ville. Difficile de croire qu’il n’y avait là à l’époque que déblais, grues et usines abandonnées. Un jour d’été comme celui-ci, plusieurs milliers de personnes parcourent en 20 à 30 minutes la distance qui sépare le centre ville du port Ouest. Ils flânent, profitent de la longue digue. De jeunes hommes plongent dans la mer Baltique devant l’Oresund, pont qui relie la Suède au Danemark. D’autres promènent leurs enfants ou somnolent dans les immenses jardins. La Turning Torso, deuxième plus grande tour habitée d’Europe, surplombe toute la zone. Si la ville de demain, comme le dit le prospectus, ressemble à Vasträ Hamnen, il y fera bon vivre. Mais les habitants de cette ville, à quoi ressemblent-t-ils ?

Ceux que nous avons rencontrés ont entre 30 et 40 ans - hormis les quelques têtes grises qui vivent dans la maison de retraite du quartier - vivent en couple, et ont souvent une ou deux voitures, qu’ils peinent à garer. Beaucoup arborent de grandes lunettes de soleil et leur bronzage sent le centre de beauté. Ont-ils conscience d’être perçus, fantasmés, comme les « urbains de demain » ? Non. Cette question entraîne même un étonnement amusé. « Je crois que les architectes de notre bâtiment ont fait attention aux matériaux de construction qu’ils utilisaient », avance simplement Joakim Lindstrom, qui reconnaît s’être très peu informé sur ces questions depuis son arrivée en 2008.

« Comme un singe dans un zoo »

ecoquartier2.bmpDerrière le front de mer trône une rangée de petites maisons tout droit sortie d’une revue d’architecture. Chaque bâtiment a eu un concepteur différent : allemands, tchèques, hongrois ont participé au projet. Un ruisseau sépare les deux rues, qui se font face. Charlotte Hellsen habite ici depuis cinq ans. « La seule chose qui me fait sentir que je vis dans un endroit particulier, confie-t-elle, ce sont les touristes. A part peut-être l’hiver, cela grouille ici. Je pense changer la fenêtre de ma cuisine car, parfois, j’ai l’impression d’être observée comme un singe dans un zoo ». « Je ne me sens pas plus proche de la nature, j’habitais autrefois en forêt, ce qui est très courant en Suède, et les arbres me manquent. Ce qui me plait ici, c’est l’architecture et la qualité de vie. Ce cours d’eau par exemple m’est très important ». Elle avoue ne pas savoir comment est produite son électricité, et n’a jamais entendu parler de l’éolienne du quartier. « Je crois que la municipalité a voulu impulser une démarche écologique mais je ne sais pas trop ce que ça a donné ».

ecoquartier3.bmpUne unanimité se dégage des personnes interrogées. Ce qui attire les gens ici n’est pas de vivre dans un éco-quartier ou de mener un train de vie plus durable. C’est le confort, la qualité de vie et, surtout, la mer. « A part le fait que je recycle, je n’ai pas l’impression de vivre dans un immeuble durable », lâche même Magnus Larsson, sac de déchets en papier à la main, qui vit au 28ème étage de la Turning Torso.

L’écologie malgré eux

« Le but est clairement d’amener des gens à l’écologie alors qu’ils ne l’auraient pas fait autrement, c’est notre stratégie », affirme Tor Fossum, responsable du département Environnement au sein du Conseil de la ville de Malmö. L’éco-quartier fonctionne en arrière-plan de la vie des gens, sans vraiment les impliquer. Ainsi, le papier recyclé de Magnus va, sans qu’ils le sachent, servir à fabriquer du biogaz pour alimenter les voitures et camions de la déchetterie du quartier. Toutes les mesures écologiques ne sont pas tellement mis en avant par la ville, ce qui explique que les gens interrogés aient cette impression de manquer d’informations.
Tor Fossum avance lui de nombreux chiffres : « le quartier BoO1 – le plus vieux, né en 2001 – fonctionne totalement à l’énergie renouvelable : solaire, éolienne, géothermique. L’éolienne située sur le port alimente mille appartements. Nous ne voulons pas éduquer les gens, poursuit-il, notre projet n’est pas pédagogique, nous ne voulons pas les forcer à changer leur style de vie ». Sauf sur la question de la mobilité. « Nous avons construit des places de parking pour seulement 0,7 voiture par foyer en moyenne. Les gens doivent donc d’eux-même apprendre à se déplacer autrement ». Charlotte Hellsen nous a avoué avoir un problème de parking avec ses deux voitures, ce qui était aussi le cas de ses voisins. Nous avons vu des voitures garées un peu partout, jusque dans des endroits improbables. S’attendait-il à une telle demande d’espace ? « Non » , avoue Tor Fossum avec une certaine déception. « Beaucoup s’obstinent à avoir plus de voitures qu’ils n’en ont besoin, alors que l’on aurait pu s’attendre à ce qu’ils choisissent le vélo. Mais, au final, c’est leur problème ! », reprend-il.

« Pour vivre ici, vous devez mettre les moyens »

Erik s’amuse au skate-parc du quartier, l’un des plus grands de Scandinavie : « Les gens qui vivent ici sont ceux qui ont de l’argent. Quelques retraités, et classes moyennes, qui cherchent la qualité de vie, c’est tout ». Il réside à l’extérieur de la ville. Tout comme Tommy et Grant Maclnnes dont les enfants gambadent sur le terrain de jeu écolo du quartier. « C’est leur endroit favori, nous venons souvent. Mais si vous voulez vivre ici, il faut être prêt à mettre les moyens ». Ce que confirme Stina Srahlin, qui travaille à l’agence immobilière Bocenter. L’achat d’un logement en plein centre de la ville coûte au maximum 2 800 euros le mètre carré, contre 3 200 à 4 500 euros pour les logements de l’écoquartier. Un ghetto pour riches ? Tor Fossum s’en défend fermement : « Il y a une réelle diversité dans le quartier », assure-t-il. Les habitants, eux, sont moins convaincus. « Il y a beaucoup moins de mixité dans le quartier que dans le reste de la ville car les prix sont plus élevés. Il y a surtout ici des Suédois ou des Danois alors que Malmö dans son ensemble compte au moins 30% de personnes immigrées dont une bonne partie vient d’Afrique du Nord », analyse Joakim Lindstrom (voir portrait ci-dessous).
Lors de notre reportage, nous avons aperçu quelques personnes de couleurs dans le quartier, en ce jour de repos dominical. Mais aucune le jour suivant. D’après plusieurs habitants, la mixité est beaucoup plus grande dans le quartier écologique d’Augustenborg, dans le sud de Malmö. A vérifier dans un prochain épisode, sur ce blog !


Paroles d’habitants

Mais d’abord, le portrait en trois questions à Joakim et Ann-Christin. La trentaine, ils travaillent tous les deux dans le marketing sportif. Ils vivent à Vasträ Hamnen depuis 2008, dans le quartier « Good conversation », où la ville expérimente des méthodes de « sociabilité durable » : avec des vis-à-vis importants dans les immeubles et un conseil de quartier.



Portrait de Joakim et Ann-Christin
envoyé par Terraeconomica. - Découvrez de nouvelles destinations en vidéo.

  • Thibaut Schepman est le fils de Jean Schepman, conseiller général du Canton d'Hondschoote (Nord) depuis 1994, vice-président du Conseil Général du Nord chargé de la Politique de l'Eau.
  • Antoine Louchez est le fils de Christian Louchez, ex-conseiller municipal délégué aux Transports (Calais), président de Calais Vélo Insertion, président de Cap21 Calais.

jeudi 1 juillet 2010

Le nouveau défi d'Europe Ecologie, les 3 et 4 juillet à Dunkerque

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mardi 23 mars 2010

Horoscope politique


Nord Littoral, dimanche 21 mars 2010

Echos et chuchotements


nlgraceacap21.jpg

A la lecture de ces prévisions bienveillantes, j'ai voulu consulter d'autres horoscopes, les recoupant et surlignant les mots-clés, et surprise sidérale, tout colle ! :-)

Alors, je lance le concours des titres les plus prophétiques. L'orange dans le vert ? L'orange passe au vert ? Ben s'en remet à Lepage ? Ben hardi comme Lepage ? La fin du monde... démocrate avant 2012 ? Le MoDem en dégroupage total ? Des verts ou des oranges pas mûrs ? Le vert était dans le fruit orange ? Qui a volé, a volé l'orange... ? Orange et Vert, pour un bouquet écolo-démocrate ! Bon, je sais, ça va pas être facile, maintenant que j'en ai trouvé (ou réactivé) quelques-uns... :-)

Au fait, le concours se termine fin mai, vous avez lu l'article ? Date butoir: le 30 mai... Oui, c'est mon anniversaire. :-)


Sur L'internaute

Le climat astral de cette année, à prédominance neptunienne, agira comme facteur d'évasion, provoquant parfois de l'insatisfaction et un désintérêt pour la réalité immédiate, perçue comme peu exaltante. Il créera un besoin d'autre chose, un désir d'ailleurs. Et il donnera l'envie de rêver et d'évoluer dans des paysages chimériques. Pour votre décan, brillante année en perspective ! Enfin libéré de l'influence négative de Saturne, vous retrouverez tout votre dynamisme. Jusqu'en mai, cependant, évitez les initiatives hasardeuses.

Sur marie claire

Les Gémeaux 1er décan vont assurer côté suite dans les idées et se projeter habilement plus loin que le bout de leur nez ! L'effet Saturne vous rendra persévérant, ambitieux et endurant, jusqu'en octobre 2010. A peine quelques réajustements à opérer au premier trimestre (le carré de Jupiter vous rendra alors volontiers rebelle et revendicateur…) et vous voilà sur les rails d'une année vouée aux performances, aux responsabilités à endosser, aux efforts à concrétiser. Vous aurez divinement les pieds sur terre et la belle envie d'avancer sérieusement dans la vie…

Sur France Horoscope

La bonne nouvelle de votre horoscope 2010, amis gémeaux, c'est que Saturne, qui vous tracassait depuis environ 2 ans en vous amenant retards, blocages, frustrations et autres réjouissances, hé bien Saturne va arrêter de vous ennuyer car il quitte le signe de la Vierge, à partir duquel il était en carré au signe du Taureau. Vous vivrez donc en 2010 une vraie délivrance. Profitez-en, votre ciel sera dégagé quasiment toute l'année.

Sur Astro et Voyance

2010 sera une année de transition durant laquelle vous prendrez conscience de vos erreurs et de vos manquements. Vous ferez ainsi un grand pas en avant, vous vous inscrirez dans une voie protégée par un Saturne protecteur, sécurisant et un Neptune vous conduisant vers des hautes aspirations. Les objectifs que vous vous êtes fixés les mois précédents seront en vue vers le milieu de l’année. Vos supérieurs vous renouvelleront leur confiance ce qui vous vaudra, sinon une belle reconnaissance, de nouvelles responsabilités, une progression dans la hiérarchie.Vous excellerez dans des tâches de longue haleine qui feront appel à toute votre concentration.

mardi 29 décembre 2009

Incendie des modulaires destinés aux migrants: les Verts réagissent... et justement.


Je reproduis ci-dessous l'article de Nord Littoral consacré à cet acte ignoble, et je soutiens à 100% l'analyse de Francis Gest, pour les Verts du Calaisis, qui s'interroge et s'inquiète à juste titre sur les propos du Maire de Calais, très ambigus. Je retiendrai des paroles de Francis cette simple phrase, pour souhaiter que le MoDem de Calais s'y associe aussi: «Les propos comme les actions des élus doivent être clairement en faveur des droits de l'Homme ». Je publierai prochainement le communiqué intégral des Verts du Calaisis, éventuellement celui du MoDem dès que nous en aurons parlé entre nous. Je ne doute pas que notre position sur cette affaire sera rendue publique prochainement, en conformité avec notre projet humaniste. Je regrette le titre de l'article (l'article lui-même est bon et objectif): les Verts, en l'occurrence, ne polémiquent pas. Ils donnent leur position, par contre la mise en garde du maire de Calais (et son parti pris) me semble indécente et inopportune. Qui attise le feu ?

Jean-Marc Ben


NORD LITTORAL, mardi 29 décembre 2009


l-enquete-pietine-le-4b38e899_jpg.jpgSuite à l'incendie de modulaires destinés aux migrants

L'enquête piétine, les Verts polémiquent

Cinq jours après l'incendie d'un des deux modulaires prévus pour servir de douche aux migrants, l'enquête piétine. Pourtant, Nathalie Bany assurait vendredi dernier que « l'ensemble des services de police étaient mobilisées pour retrouver le ou les auteurs des faits ».

Sur les huit douches prévues initialement, seules quatre ont pu être mises en service. Reste l'onde de choc. La Ville a décidé de déposer plainte. Le cadre de permanence s'est rendu au commissariat de police de Calais. « Nous sommes en consultation des appels d'offres que nous avons lancés », explique Natacha Bouchart qui reste sur un délai de six à huit semaines pour voir remonter le second modulaire.

Un nouveau modulaire vers la mi-février ?

Les Verts calaisiens, par la plume de Francis Gest, en remettent une couche en condamnant vivement « cet acte criminel qui témoigne, de la part de ses auteurs, d'une volonté délibérée de précariser encore plus les réfugiés qui fuient des pays en guerre où leur vie et leur sécurité sont en danger. Refuser le soin du corps au réfugié, c'est refuser que le réfugié ait un corps et donc symboliquement lui dire qu'il n'est plus un être humain... » Par ailleurs, les écologistes s'inquiètent des propos de Natacha Bouchart dans nos colonnes, le 25 décembre dernier. « Tout en qualifiant l'incendie d'"inadmissible et condamnable ", le maire de Calais a "appelé (le Secours catholique) à la plus grande vigilance, pour ne pas mettre de l'huile sur le feu, demandant à cette association "de faire attention aux propos qu'ils pourraient tenir, car des gens ne sont pas forcément de leur avis ". C'est une attitude ambiguë que d'assortir sa condamnation de l'incendie criminel d'une mise en garde aux associations ». Et mettent le premier magistrat calaisien en garde. « Natacha Bouchart a déjà à plusieurs reprises donné des signaux à la population calaisienne pouvant faire croire qu'une hostilité envers les migrants était audible, avait un droit de cité, était une opinion comme une autre notamment en laissant croire que les réfugiés peuvent être un grave problème pour la sécurité et la santé de la population locale, en donnant satisfaction (donc implicitement en apportant son soutien) à une association comme" bien être au Virval" dont le seul objectif était d'empêcher la présence (fort limitée) de migrants dans leur quartier et en présentant à plusieurs reprises dans ses discours les Calaisiens comme étant des victimes de la présence des migrants à Calais. Les propos comme les actions des élus doivent être clairement en faveur des droits de l'Homme ».
Les Verts demandent instamment d'assumer les engagements internationaux de la France en matière de protection des droits humains des réfugiés et migrants, « en assurant une protection effective aux exilés présents sur le territoire national, en leur permettant de faire valoir de manière efficace leur droit à l'asile auprès des autorités compétentes, en respectant leurs droits à l'hébergement, à l'hygiène et à la santé, en s'assurant que les auteurs d'actes contraires aux droits fondamentaux de ces personnes, comme l'incendie criminel de Calais, seront poursuivis et punis ». Le parquet de Boulogne-sur-Mer a réaffirmé que l'enquête suivait son cours. Selon les premiers éléments recueillis sur les lieux, les faits se sont produits entre mercredi et jeudi, entre 18 h 30 et 10 heures du matin, heure de la découverte. Des carreaux ont semble-t-il été cassés et un engin incendiaire aurait pu être lancé depuis l'extérieur.

Vincent DEPECKER

lundi 30 novembre 2009

Cap21 NPDC ne soutiendra pas les listes MoDem et rejoint Europe Ecologie

A lire sur le site de Cap21 Nord Pas-de-Calais

Assemblée régionale CAP21 du 28 novembre 2009, régionales 2010

preview.jpg CAP21 tenait son assemblée régionale ce samedi 28 novembre à Wormhout (59). Après une conférence-débat animée par Virage Energie Nord-Pas de Calais, sur la thématique des alternatives énergétiques et des politiques publiques régionales (lire ici), il a été question du positionnement de Cap21 pour les régionales, sujet crucial et épineux pour le mouvement de Corinne Lepage.


Les choses sont désormais on ne peut plus claires, et somme toute logiques.

Cap21 Nord Pas-de-Calais largue les amarres et rejoint donc ici aussi Europe Ecologie, après le Languedoc-Roussillon, PACA et la Haute-Normandie. Concrètement, cela veut dire que Cap21 quitte officiellement le MoDem dans ces quatre régions. Cela fait beaucoup, et on se demande bien comment Corinne Lepage, présidente de Cap21 et vice-présidente du MoDem va encore pouvoir gérer cette situation conflictuelle (et douloureuse pour les écologistes du MoDem). En tout cas, la rupture est consommée. Les arguments ne manquent pas:

"Il a été rappelé la très grande réticence de l'exécutif national du Modem et de trop nombreuses régions du même mouvement à prendre acte de l'urgence d'une transition vers la durabilité et la solidarité, et d'avoir un projet programmatique qui prenne complètement en compte cet impératif. Malgré de très nombreux efforts de rapprochement, une lettre solennelle envoyée aux têtes de listes, et la participation de membres du bureau de CAP21 Nord-Pas de Calais aux Universités d'été 2009 du Modem à la Grande Motte, le constat se maintient d'une permanence de refus de dialogue du Modem avec l'équipe régionale de CAP21..."

La décision est politiquement très importante. Elle est approuvée par une majorité imposante de l'assemblée régionale et le nouveau carnet de route de Cap2 est très précis, notamment à l'encontre des militants réticents à cette sortie du MoDem:

"L'assemblée régionale a validé à une écrasante majorité des présents et représentés (88%), le fait de ne pas proposer de candidats, et de ne pas soutenir la future liste Modem pour les élections régionales de mars 2010. En conséquence, aucune personne ne pourra se prévaloir de son appartenance CAP21 pour se présenter sur la future liste Modem aux élections régionales Nord-Pas de Calais. L'assemblée régionale CAP21 a approuvé en outre l'initiative du bureau régional CAP21 d'engager des négociations avec Les Verts et Europe Ecologie dans un but de participation à une liste de rassemblement des écologistes dite "Europe Ecologie" et autonome au 1er tour."

C'est un sale coup pour le MoDem qui devra s'interroger sur sa capacité à rester divers et ouvert, sur sa réelle capacité à se renouveler et à incarner une écologie démocrate et humaniste. Les régionales ne sont qu'une étape au regard de la construction de ce parti encore jeune. Encore faudra-t-il tirer les leçons de cet évènement politique, dès à présent, et avant les échéances régionales, tant pour ce qui concerne notre projet, qui devra être résolument tourné vers l'écologie, que pour la représentation de sa diversité ou l'amélioration de sa démocratie interne, sans oublier l'effort nécessaire de renouvellement que beaucoup espèrent au sein du MoDem et que François Bayrou arrive à imposer dans certaines régions (Ile-de-France). Y compris, donc, dans la constitution des listes régionales.

Le départ de Cap21 n'est certes pas la fin du monde, mais c'est un sérieux avertissement.

Les candidats Cap21 sur les listes Europe Ecologie NPDC


Jean-Marc Ben

mercredi 25 novembre 2009

Les Verts/Europe Ecologie sur Calaisis TV

Interview des Verts sur le projet de port Calais 2015 et sur les régionales. C'était à Landrethun-le-Nord ce samedi 21 novembre 2009, à l'occasion du 5ème forum régional d'Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais.


dimanche 22 novembre 2009

La santé, thème d'un forum régional de l'écologie, à Landrethun-le-Nord (VDN)

La Voix du Nord, édition de Boulogne-sur-mer
Dimanche 22 novembre 2009

forum_copie.jpg Dans la perspective des élections régionales de 2010, « Europe Écologie » ...
du Nord-Pas-de-Calais organise depuis septembre une série de forums régionaux de l'écologie pour alimenter son programme politique et construire un projet pour la région. Hier, le site du Chênelet, à Landrethun-le-Nord, a accueilli le cinquième d'entre eux, qui avait pour thème la santé, « prévenir plutôt que guérir » (1). L'idée de ces réunions est aussi « de poursuivre la dynamique de rassemblement des écologistes » née au moment des élections européennes. Pendant tout l'après-midi, plusieurs dizaines de représentants d'associations environnementales, et de gens de la famille écologiste (Verts, écolos indépendants, etc.) ont donc pu débattre de la santé - thème très important « dans une région particulièrement touchée par les maladies graves » - avec divers intervenants : professeur de santé publique, consultant, syndicaliste, président de Nord écologie conseil, etc. La réflexion se poursuivra encore après le forum. Europe Écologie invite ceux qui le souhaitent à venir faire de nouvelles propositions sur son blog (2).

EMMANUELLE DUPEUX

(1) les précédents, organisés à chaque fois dans une ville différente avaient pour thèmes l'économie, la nature, la culture-formation-éducation, la place de l'autre (migrants, etc.). Le sixième et dernier forum, qui se déroulera à Roubaix au même moment que le sommet de Copenhague, portera sur l'énergie et le climat, « décarbonner le Nord - Pas-de-Calais ».
(2) Participer : http://forumsecologienpdc.org/ ou tél. 03 20 78 25 72.

samedi 21 novembre 2009

Le voyage de Klimato, 8 étapes en Nord Pas-de-Calais, du 5 au 12 décembre 2009

klimato1 Un jour, un géant se leva pour sauver le climat.

Dans le nord de l’Europe, les géants veillent sur leurs cités en héros tutélaires. Atterré par la teneur des négociations préparatoires au sommet de Copenhague et inquiet de l’apathie générale face au danger climatique, Klimato s’est mis en marche.

Tourcoing, Roubaix, Dunkerque, Renescure, Arques, Condé-sur-l’Escault, Loos-en-Gohelle, Arras, Calais… du 5 au 12 décembre, il sillonnera le Nord-Pas-de-Calais pour réveiller les endormi-e-s. Conclusion à Lille samedi 12: manifestation européenne pour le climat, départ 14 heures, mairie de Lille.

Au-delà de 2° Celsius, le réchauffement climatique aura des conséquences telles que nul ne sait si nous pourrons nous adapter. Ouragans, inondations, hausse du niveau de la mer, hausse du prix des denrées et des matières premières, famines, épidémies et pauvreté viendront compromettre nos existences et celles de nos enfants. Alors que des millions d’êtres humains dans le monde sont déjà victimes du réchauffement climatique, nous manifestons une incompréhensible apathie face à la catastrophe qui s’annonce. D’où vient cette surdité ? Nous pensons-nous à l’abri ?

Le 5 décembre, le géant Klimato se lèvera et se mettra en marche pour faire entendre l’urgence. Pendant le sommet de l’ONU sur le climat de Copenhague, il tâchera de réveiller les habitant-e-s du Nord-Pas-de-Calais qui dorment encore. Son voyage se terminera le 12 décembre à Lille par une manifestation pour le climat afin d’envoyer aux chefs d’Etats réunis au Danemark un message clair: les solutions existent, nous comptons fermement sur vous.

Venez l’aider, parlez-en à vos ami-e-s et même aux autres, rejoignez le voyage.

Le détail des étapes, le programme complet sur http://klimato.wordpress.com/
Soutenez Klimato, rejoignez le Collectif des ami-e-s de Klimato : klimato@free.fr

dimanche 1 novembre 2009

Yves Cochet : pour le climat, "il faut réduire les allocations familiales à partir du 3ème enfant" (Le Monde)

L'intégralité du débat avec Yves Cochet, député Vert de Paris, lundi 23 novembre.

Yann : Faire moins d'enfants pose la question du financement de "nos" retraites. Comment l'Etat compte-t-il "motiver" les salariés à poursuivre une activité taxée à plus de 8 % par le régime des retraites ?

Yves Cochet : S'il y a moins d'actifs et plus d'inactifs, notamment du troisième âge, la question des retraites en 2020 ou 2030 ou 2040 sera plutôt résolue par quelques réfugiés climatiques de la jeunesse du Sud que par une gestion purement comptable des caisses de retraite françaises.

Czar : Pourquoi essayer de culpabiliser les opinions publiques occidentales, dont la population se maintient tout juste, plutôt que celles de pays du tiers-monde dont la population explose (l'Afrique vient de passer le cap du milliard d'individus) et alors même qu'ils n'ont pas les moyens de la nourrir ?

Yves Cochet : On ne peut réfléchir sainement sur la question démographique qu'en prenant comme indicateur principal l'empreinte écologique. C'est-à-dire la multiplication entre le nombre d'habitants d'un territoire et leur impact sur l'environnement. Soit encore l'extraction des ressources naturelles avant la production et les rejets après la consommation. Donc un enfant européen a une empreinte dix fois supérieure à un enfant africain. L'Europe est un petit continent de plus de 500 millions d'habitants, tandis que l'Afrique est un vaste territoire d'un milliard d'habitants.

De plus, l'empreinte écologique d'un Européen moyen est telle qu'il faudrait trois planètes si toute l'humanité vivait comme nous, alors que l'empreinte écologique d'un Africain est dix fois inférieure à celle d'un Européen. Bref, il faut toujours multiplier le nombre par l'impact pour faire un raisonnement correct.

Manso : Ce calcul de l'empreinte au Nord et au Sud est exact aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il dans dix, vingt ou trente ans lorsque ces pays en développement auront enfin décollé ? On se retrouvera avec beaucoup de monde et une empreinte moyenne nettement supérieure...

Yves Cochet : Non, dans vingt ou trente ans, ou même dans cinquante ou cent ans, jamais la Chine ou l'Inde ou le Brésil ou l'Afrique du Sud ne vivront comme nous vivons actuellement. Pas parce qu'ils ne le désirent pas, mais parce qu'il n'y a pas assez d'énergie et de matières premières pour qu'ils le fassent. Donc en 2050, ce n'est pas l'Inde ou la Chine qui auront rejoint notre niveau de vie, ce sont les pays de l'OCDE qui auront rejoint celui de la Chine ou de l'Inde.

Julie : Sur quelles études vous appuyez-vous pour affirmer que notre niveau de vie en 2050 se sera abaissé au niveau de vie actuel des habitants des pays émergents ?

Yves Cochet : C'est une question géologique. Lorsqu'on examine notre standard de vie matérielle, on s'aperçoit que 80 % de nos ressources et des objets qui en découlent proviennent du sous-sol, d'où sont extraits ces énergies fossiles et ces minéraux non renouvelables. Beaucoup sont déjà en raréfaction. Si on est plus nombreux mais qu'il y a moins de richesses, le standard de vie baisse. Voilà la base du raisonnement.

Raphael : Pensez-vous, comme Claude Allègre, qu'il serait plus "rentable" d'investir dans le planning familial et l'éducation dans les pays du Sud que de tout miser sur des grands sommets comme celui de Copenhague, aux résultats bien incertains ?

Yves Cochet : Non et oui. Non, je crois, contrairement à Claude Allègre, qu'il vaut mieux discuter ensemble au niveau mondial comme à Copenhague plutôt que de se faire la guerre pour les ressources déclinantes ou la pollution croissante. Mais oui, je crois qu'il est juste que le niveau culturel et sanitaire des pays africains ou d'Asie ou d'Amérique du Sud augmente.

Chant_indigo : Le vrai problème réside dans une répartition équitable des richesses de la Terre. N'appliquons pas les mêmes lois que la Chine !

Yves Cochet : Il n'est pas question d'un programme autoritaire de limitation des naissances, mais d'une neutralité de l'Etat français ou des institutions européennes, c'est-à-dire une réduction des allocations familiales à partir du troisième enfant.

Manso : Pourquoi ne pas reporter le gain de la diminution ou de la suppression des allocations familiales à partir du 3e enfant par une allocation versée dès le 1er enfant ?

'' Yves Cochet :'' Non, je redis que je préfère une neutralité du gouvernement vis-à-vis de la natalité. Les allocations familiales ne sont qu'un reste d'une politique nataliste héritée de la défaite de 1870 et du besoin de chair à canon de la IIIe République pour prendre sa revanche sur l'Allemagne, comme nous l'avons hélas vu en 1914-1918.

Mapple Joe : Pourriez-vous nous dire clairement l'objectif que vous poursuivez : combien d'enfants par femme vous semble écolo-compatible ?

Yves Cochet : Il n'est pas question de stigmatiser les femmes ou les couples individuellement. Il est question d'une politique publique nationale ou européenne qui soit neutre vis-à-vis de la natalité et qui encourage à la sobriété de la consommation pour réduire l'empreinte écologique des pays développés.

Julie : Au lieu de culpabiliser les familles nombreuses et les enfants qui ne ferment pas le robinet quand ils se lavent les dents, ne faudrait-il pas mieux culpabiliser, et pénaliser fiscalement, les industriels qui choisissent les moyens de production les moins chers et les plus polluants ?

Yves Cochet : Bien sûr, il faut lutter contre la pollution, qu'elle vienne des industriels, des collectivités ou des ménages.

dimanche 14 juin 2009

En phase avec l'histoire, par Hervé Kempf (Le Monde)

lemondefr_pet.bmp 13 juin 2009

Une hirondelle ne fait pas le printemps, l'élection européenne est particulière, l'abstention était massive, la droite renforce sa majorité au Parlement européen. Certes. D'accord. Ja. Yes. Si. Oui.

Il est cependant légitime de penser que le bon résultat des écologistes aux élections européennes du 7 juin (environ 20 % en France si l'on n'oublie pas les 3,63 % de l'Alliance écologiste indépendante, qui s'ajoutent aux 16,28 % d'Europe Ecologie), légitime de penser, donc, qu'il ne s'agit pas d'un feu de paille ou d'un accident permis par des circonstances exceptionnelles.

Le long cheminement de l'écologie politique amorcé en 1974 avec René Dumont, marque malgré ses succès, rechutes, divisions, hésitations, une ascension régulière. Et le succès du 7 juin peut donc être pris pour ce qu'il est : l'accession à la maturité politique de l'écologie.

Premier point, le plus important : Europe Ecologie a gagné sur le terrain des idées. Reconnaissant pleinement la gravité de la crise écologique, la liste a su articuler ce constat à la question sociale. Ses propositions sur l'agriculture, l'énergie, la biodiversité s'emboîtent logiquement, en période de bouleversement économique, avec l'idée de conversion écologique de l'économie et avec celle d'un bouclier social visant à corriger les inégalités (revenu maximum). En fait, l'analyse de l'écologie politique correspond à la situation historique. A contrario, la chute du Parti socialiste découle de la décrépitude intellectuelle de ce parti, qui semble avoir arrêté de penser depuis... trop longtemps.

Cela signifie que l'avenir de l'écologie politique dépend de sa capacité à enrichir et faire vivre sa réflexion, notamment par rapport au souci de rendre la transformation écologique non seulement acceptable, mais désirable, par les classes moyennes et par les classes populaires.

Deuxième point : une pratique politique collective. Malgré la pression du système médiatique qui ne veut voir que des vedettes - et de préférence une seule -, le succès d'Europe Ecologie tient au fait que de fortes et diverses personnalités ont su travailler ensemble, démontrant cette évidence que dissimule la psychologie capitaliste : la coopération est plus efficace que la concurrence.

Troisième réussite, encore potentielle, et qui est une clé des succès à venir : ne pas réduire la démocratie à sa seule dimension de représentation, mais impliquer les citoyens dans des actions non violentes animant le débat politique. A cet égard, on suivra avec attention la mobilisation lancée autour de la conférence sur le climat à Copenhague, ou les interventions malicieuses de collectifs tels que Sauvons les riches.

Reste la question des alliances avec d'autres forces, qui fait le miel de commentateurs politiques beaucoup plus avertis que ce modeste chroniqueur. Qui se contentera de penser que si les écologistes parviennent à maintenir leur présente énergie intellectuelle, coopérative et démocratique, le reste viendra de surcroît.


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